Arrivée en Thailande ; Chiang Mai et le triangle d'or

Publié le par Nicolas

La Chine défile 30 000 pieds sous les nôtres. Nous refaisons le rapide film de ce beau mois passé dans ce si grand pays. Une multitude de paysages, des milliards de chinois, des bousculades, des crachats, des « hello » (prononcer rallo !), du piment et des heures de bus. Les souvenirs bouillonnent. Nous laissons notre cher compagnon de route Aurélien à quelques pérégrinations supplémentaires vers Les Gorges du Tigre et Guillin ; avant son retour en France. Tu nous manqueras, merci pour tout.

 

            L’approche imminente de la Thaïlande nous ravit le cœur, une nouvelle page est à écrire. Le vol se fait rapidement, on entend déjà le stewart annoncer quelques infos intéressantes, notamment une température d’arrivée de 36 degrés.

Ca y est l’avion est posé, et quelques applaudissements plus tard nous humons cet air chaud de Chiang Mai. Here we are !

Le soir la recherche d’une auberge sympa nous fait découvrir le centre de la ville. La Thaïlande rime aussi avec tourisme sexuel, un certain dégoût nous habite à la vue d’hommes occidentaux aux bras de jeunes thaïs. Bref. La seconde surprise de « thaï », passez moi le jeux de mots, est le nombre de « ladyboys », comprenez transsexuels, qui font le tapin. On ne sait plus parfois si les filles sont des filles, étrange et dérangeant. Drôle de sentiment au coucher.

 

            Le lendemain nous découvrons avec bonheur la qualité et la richesse de la cuisine thaï. En avant milkshake de mangue, pad thaï, fruit de mer, smoothie, café… on se régale les pupilles et les papilles !

 

            La chaleur de la mi-journée est étouffante, nos habits collent à la peau, les jeans sont de trop.  Alors quoi de mieux pour se rafraîchir et se déplacer pour 200 baths par jour (4,5euros) ? Louer un scooter pardi ! Toujours un peu plus libre, la visite de la ville est bien plus fun. Le soir venu on flâne dans les marchés de nuits vers les bonnes affaires ; nous sommes âpres en négociation après un mois d’entraînement chinois.

Soudain tout le monde se fige, il est 18h, personne ne parle, on entend les radios chanter un air doux, c’est l’heure de la prière bi quotidienne. Moment de douceur.

Tiens ça sent les gaufres… mais oui ! Allé hop une tournée de gaufres Nutella ! Une extase en bouche, l’esprit est léger… On tombe sous le charme de la Thaïlande.

 

            Pour la suite du programme nous envisageons de sillonner le Nord du pays dans une région appelée le Triangle d’or. Cette partie du pays est riche en beaux paysages, temples et cascades. Comble de l’hédonisme masculin, nous louons des motos pour 5 jours. Une 250 Kawasaki pour M. Arnaud HEBERT (certifié deathproofman), biker expérimenté de 2000 km sur un typhon 50 cc. ET une ER-6 N 650 cc chacun pour M. Dan GONCALVES et M.Nicolas HLUCHNIK, dont un seul a le permis gros cube. Cherchez l’erreur.

           

            Faisant écho à un article précédent (Irkoutsk, Lac Baïkal), « La prudence est de mise, aucun risque inconsidéré n’est pris ».

 

 

 

La boucle envisagée, « Golden Triangle Big Loop », fait environ 500 km, de quoi voir du pays.

Un bon petit déjeuner est avalée, les bécanes sont enfourchées et direction les chemins de la liberté. C’est du tonnerre !

Les filles sont de parfaites co-équipières. La nature est très belle, la forêt devient même luxuriante. La chaleur toujours présente, nous incite à inscrire dans nos itinéraires des passages vers des chutes d’eau. C’est le milieu de l’après-midi et voici notre première baignade bien méritée après plusieurs heures de routes sinueuses. Au risque de me répéter, tout va vraiment bien, c’est beau, on est heureux. Une fois notre soif de rafraîchissement assouvie nous reprenons route pour notre ville dortoir, Chiang Rai. Malgré l’attention que nous portons à rouler en groupe, la circulation urbaine couplée à la nuit nous fait perdre Arnaud. Deux heures de recherches infructueuses nous laissent hébétés. Bienheureusement le WI-FI qui couvre la ville nous relie via Skype, vive la technologie ! Une frayeur plus loin et finalement tout va bien, on peut rejoindre notre auberge qui se situe à 5 minutes de là. La journée suivante garde la savante recette de la veille : moto, cascades, fruit, paysages, et coucher de soleil sur les bananiers.

           

            La première halte est la visite du temple blanc. Un temple bouddhiste récent qui allie avec style l’art architectural Thaï classique, à l’originalité débordante d’un artiste inspiré de science-fiction et de fin du monde. Nous nous dirigeons ensuite vers la cascade du jour qui, soulignons le, est la plus haute de la région avec ses 70m de chute ! La sublime balade de 30min dans la jungle pour y accéder est un amuse bouche parfait à la baignade.

 

            Une journée pleine ne s’arrêtant pas à 18h, nous partons après une douche et une bonne dose d’anti moustique vers le marché de nuit. Il regroupe stands en tout genre et lieu de restauration. Un peu comme les marchés de pays français, surtout les aveyronnais, on trouve les étals des restaurateurs en enfilade devant un grand nombre de tables libres. Fait votre choix entre : fritures de toutes sortes, grillades, salades, viandes, rouleaux de printemps et boissons. Le tout est accompagné d’un spectacle de chanteurs et danseurs traditionnels. Les souvenirs de la journée ponctuent nos discussions, l’humeur est légère. Excusez une omission importante, parmi les stands est présent une vente d’insectes à déguster frits. Goûter à tout étant une religion, on ne peut s’abstenir. Entre dégoût et excitation, Dan commande les plus gros insectes. Ce sont d’énormes blattes, grosses comme un pouce ! La préparation consiste seulement à enlever les ailes et à faire frire les bêtes. Dan est le premier à mordre, la blatte est difficile à avaler ! Je me lance vite, en shuntant mon cerveau qui me dit de lui mettre un grand coup de claquette dessus. La pâte contenue dans l’abdomen est déjà absorbée que je lutte encore à mâcher la carapace et la tête. Le véritable spectacle, ou plutôt combat est la « dégustation » produite par Arnaud. Ce fin gourmet n’a pas trouvé d’autre solution pour loger la bête dans son estomac que de se purger involontairement en croquant. Exquis.

 

            Le lendemain est une date à garder en mémoire. Après la visite d’un joli arboretum, la seule cascade à laquelle nous avons assisté a été celle d’Arnaud. Il nous a gratifié d’un front flip dans le fossé digne de Rémi Julienne.  Des aiguilles de pins, un virage pris un peu large et il a fait le reste. Plus de peur que de mal, il est invincible, sa kawa un peu moins, la poignée du frein avant est cassée. On se remet de nos émotions et on retourne tranquillou une fois de plus vers Chang Rai. La recherche d’un garagiste en pleine cambrousse peut paraître chose compliquée, et pourtant la débrouille est un maître mot thaïlandais. Quelques minutes dans un boui boui bricolo et voilà un nouveau frein pour 70 baths (1 ,60 euros).

            Notre virée en moto se poursuit deux jours de plus sans soucis. Un matin, non loin de Chiang Dao, nous partons tels des Indiana Jones en herbe, à l’exploration d’une grotte pleine de trésors et de bouddha. Quel patrimoine culturel !

Nous retrouvons Chiang Mai, après plus de 800 km, et ramenons à contre cœur nos montures. Deux jours plus reposant à Chiang Mai sont bienvenus pour des lessives, des marchés, des plongeons dans la piscine de l’auberge et de la chasse aux rats au lance pierre.

           

            En aparté, Emeline et moi avons participés à une activité de plein air proposée dans la région, Flight of the Gibbon. Il s’agit d’un parcours dans la canopée en tyrolienne. Sublime. Un gibbon a même pointé le bout de son nez.

 

            Le départ pour Bangkok est prévu pour demain matin en avion à 8h20. Problème de dernier instant, à quelques minutes près, le magasin de location de scooter est fermé, gardant en caution le passeport d’Arnaud. Après plusieurs appels dans le vide, on doit se résigner à les rendre à leur ouverture du matin à 8h00 ! Soit 20 min avant le décollage, sachant que l’aéroport est à 15 min de là. Arnaud, l’intéressé malheureux, se colle à la tâche. De notre côté nous préparons l’enregistrement nécessaire à l’embarquement, et croisons les doigts. Les tentatives désespérées d’auto sabotage de Dan qui veut s’enfermer dans les toilettes pour retarder le décollage n’y feront rien. Nous sommes contraints de nous asseoir à bord. Fait c**** !

           

            Et là, « qui q' c’est  ti pas qui voilà » (comme il le dit si bien) qui embarque, c’est M. Arnaud Hébert lui même, le guest de dernière minute. La course en tuk tuk, était indispensable. Bien vu l’artiste.

 

           

            L’équipe est au complet, M. Le Pilote vous pouvez décoller.

 

Bangkok on arrive.

 

Pour voir les photos de l'arboretum cliquez sur : link

Pour voir les photos de la 1er cascade cliquez sur : link

Pour voir les photos de la 2eme cascade cliquez sur : link

Pour voir les photos de la 3eme cascade cliquez sur : link

Pour voir les photos de la 4eme cascade cliquez sur : link

Pour voir les photos du temple blanc cliquez sur : link

Pour voir les photos des grottes cliquez sur : link

Pour voir l'album "on the road again" cliquez sur : link

 

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M
<br /> Nico...Tu m'avais dit: "Nous avons loué des scooters"... Ils sont bien gros vos scooteurs! ;-)<br /> <br /> <br />
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